Classement Subjectif : 14ème position
Une véritable bouffée d’air frais dans le cinéma de genre, sous forme d’une sorte de pied de nez à tous les codes clichés des films de zombie.
On perçoit à de nombreuses reprises que le réalisateur a commencé par l’animation : rien n’est impossible à filmer, ce que caméra veut, caméra peut ! Malgré l’espace (très) limité des wagons du train, les plans sont bien pensés, et ne n’enferment jamais le regard du spectateur tout en montrant bien que les protagonistes, eux, sont bloqués.
Le film n’est pas pour autant limité à de la technique et des effets visuels. Il parvient à dresser un portrait social et psychologique de ses personnages, et ce sans tomber dans le pathos dès qu’il est “contraint“ de se séparer de l’un dans d’entre eux (les disparitions de personnages infectés, autre canon du genre, sont ici très bien gérées). L’auteur propose également une critique de la société coréenne, les figures du “jeune cadre dynamique“ et celle du PDG en prenant pour leur grade ; d’ailleurs, il se paye même le luxe de se débarrasser - certes tardivement - de son personnage principal.
Le budget serré a limité l’utilisation d’effets spéciaux, et ce n’est pas une mauvaise chose. Les zombies paraissent tous réalistes et vivants - double oxymore, en effet - puisqu’interprétés en grande majorité par des acteurs maquillés.
La scène d’intro (qui n’est pas sans rappeler celle de Grave de Julia Ducournau) est un bijou de tension. L’ensemble du film est d’ailleurs très bien construit dans son intensité : il se déroule sur un voyage en train, le jour même de la propagation de l’épidémie, avec très peu d’ellipses… ce qui offre aux personnages de nombreuses occasions de discourir du rôle des autorités dans une telle crise, puisque ces dernières existent encore et donnent des directives.
Une raison de plus d’adorer le cinéma coréen, donc !
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