Carnets cannois - The Gangster, The Cop and the Devil
The Gangster, The Cop and the Devil se place à l’exact opposé de la plupart des thrillers coréens du même genre : là où on attendait un film tortueux, lent et pesant, le réalisateur prend la direction inverse et livre un film au rythme soutenu et aux nombreuses explosions de violence.
Le film fait montre d’une grande clarté/lisibilité (il en serait même parfois trop balisé, trop « propre ») : à la fois dans la réalisation et dans le scénario, les séquences s’enchaînent de façon logique et dynamique ; il n’y a aucun temps mort. Les trois acteurs principaux excellent chacun dans leur registre.
La réalisation et la photographie font montre d'un style propre (les plans sur la ville sont sublimes), les combats sont très bien chorégraphies et restent lisibles, tous les acteurs se donnent à fond. Fait notable pour un film du genre, l’humour y a également sa place (parfois en opposition directe avec une grande violence graphique, ce qui n’est pas sans rappeler ce que peut faire Tarantino par exemple). Cette opposition entre un policier, un truand et un meurtrier permet qui plus est de poser un dilemme moral intéressant quand à la mort du tueur en série (ici : la peine de mort vaut-elle mieux qu’une exécution sommaire dans un garage ?), les dernières scènes du film sont à ce titre saisissantes.
Ainsi, The Gangster, The Cop and the Devil est en tous points une réussite .
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