Classement Subjectif : 8ème position

Captain Fantastic, Matt Ross

Captain Fantastic est l’excellente surprise de l’année, le film qu’on attendait nulle part… qui pourtant est… fantastique ! 

OUI, CETTE BLAGUE ÉTAIT NÉCESSAIRE. 

Sous le regard bienveillant du grand Noam Chomsky, on suit Viggo Mortensen  - une sorte de hippie intellectuel, l’air de ne pas y toucher - et ses enfants qui vivent en autarcie (sans pour autant que cela soit terrifiant comme dans Canine, de Yorgos Lanthimos, par exemple) dans une forêt américaine. Pourquoi vivre reclus ? Tout simplement dans l’optique de suivre un certain nombre de valeurs, du marxisme au bouddhisme, portées par Viggo et sa défunte compagne… une folle utopie de préserver leurs enfants du Grand Capital, somme toute. 

Et là où le film trouve sa justesse, c’est dans l’opposition avec des valeurs morales “normales“ de leurs familles. Pour pouvoir assister à l’enterrement de la mère, la petite famille devra retourner en ville, et se confronter à eux. On assiste à de nombreuses remises en question, des incompréhensions, des fuites, des retrouvailles… autant de scène émotionnellement fortes. 

Finalement, Captain Fantastic trouve le parfait équilibre entre critique de la société (son thème) et relations et  familiales (son enjeu). 

Le film est admirablement bien interprété, tant par Viggo Mortensen en utopiste bourru que par les enfants - tous investis au maximum dans leur jeu - incarnant une personnalité marquée… et des caractères bien trempés qui les rendent instantanément attachant. Les grand-parents ne tombent eux-mêmes jamais dans la caricature, figures traditionnelles de la raison sans pour autant exagérer. 

Captain Fantastic, c’est donc un très bon moment, un film qui saura surprendre par bien des aspects ; accompagné pour cela du bande originale qualitative… et d’une reprise de Sweet child o’ mine plus que sublime. 

(➝ https://youtu.be/BR3rJ5fTIB4, pour le plaisir)