Classement Subjectif : 4e position

Youth - Paolo Sorrentino 

Pourquoi j’ai aimé ? 

Ce qui restera toujours drôle avec Sorrentino, c’est qu’une partie des Terriens le considère comme le pire réalisateur actuel - voire même de tous les temps -, et que l’autre partie voit en lui le nouveau Fellini. Je ne prendrais pas parti tant ces deux avis me semblent extrême, mais en tout cas, comme pour La Grande Bellezza avant lui, j’ai adoré.

La réalisation est très inventive, nous propose des choses qu’on n’a pas l’habitude de voir, mêlant réel et imaginaire, au point où l’on risque d’en conclure que l’imaginaire est bien réel.

Là où Michael Caine et Harvey Keitel - magistraux - auraient pu tomber dans la parodie, par un subtile dosage - et leur talent évidemment - ils nous proposent une critique acerbe de ce qu’ils auront tôt fait de devenir, dès que les lumières de la salle se rallumeront, on n’en doute pas. 

Paul Dano, jouant un acteur “à la recherche de son rôle“ est lui aussi excellent, apportant encore une petite touche de décalage dans l’univers des deux fossiles. 

Et quelle bande son ! Elle rythme le film, apporte une petite dose de jouvence dans cette “salle d’attente de la mort“ qu’est l’hôtel, opposition parfaite au compositeur classique qu’est Michael Caine… allant jusqu’à remettre en question la beauté de la pièce pour laquelle il est célèbre.  

Ah, et il y a un moine tibétain qui lévite, aussi. 

Pourquoi je n’ai pas aimé ? 

Bien trop fugace cette scène dans le bain à remous… 

Non, plus sérieusement, je dirais que parfois ce film se perd dans la surenchère. Clairement, lors de la scène où tous les rôles qu’à eus le personnage de Jane Fonda se retrouvent regroupés dans une prairie, je ne suivais plus. Il y a sans doute eu un message, mais les images prennent le pas sur leurs sens, c’est bien dommage pour cette scène.