Classement Subjectif : 5e position

En Mai fais ce qu’il te plaît - Christian Carion

Pourquoi j’ai aimé ? 
Tout d’abord, c’est principalement ici qu’on retrouve le titre de mon classement : subjectif. En Mai est un film qui se déroule au début de la seconde Guerre Mondiale (en mai 1940, d’où le titre) ; hors, cette période de l’histoire me touche toujours énormément, dans n’importe quel registre, du tragique de La Liste de Schindler à la clownesque Grande Vadrouille, en passant par l’uchronie d’Inglorious Basterds. Les représentations de cette période, si différentes qu’elles soient, me plaisant toujours. En Mai n’est pas particulièrement novateur au niveau de l’image, mais c’est dans son histoire et ses personnages qu’on assiste à quelque chose de nouveau. Ici, le IIIe Reich est représenté par des personnages, et non comme une entité. Deux soldats apeurés, un réalisateur de films de propagande prétentieux, un soldat mourant, stukas et chars, c’est là tout ce qu’on verra des forces allemandes. Le héros de l’histoire sont pour une fois les habitants d’un petit village qui fuit l’occupant en suivant son maire (Olivier Gourmet) et deux Allemands ayant fuit le régime et réfugiés dans ce village (August Diehl et son fils, interprété par Johsio Marlon). Ces deux derniers jouent magnifiquement bien, dans deux langues pour le fils, et dans la totalité des langues des belligérants pour le père. Alice Isaaz et Mathew Rhys, respectivement institutrice du village/mère adoptive de Max et soldat écossais/compagnon de route de Hans/héros ne sont pas en reste et complète admirablement bien les deux acteurs principaux. 

Pourquoi je n’ai pas aimé ? 
Une ou deux facilités scénaristiques qui gâchent un peu le réalisme de l’histoire… mais comme l'a spécifié le réalisateur, c’est un film qui mêle historique et intime, alors ces deux parties doivent être satisfaites. 


Un film qui contribue au devoir de mémoire d’une partie des français qu’on a trop souvent oubliés, les exilés, mais aussi un film qui mêle une beauté des personnages et des images à la cruauté infinie de de la guerre, sans omettre de montrer ce qui doit l’être. A voir de toute urgence !  

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