Classement Subjectif : 6e position
Kingsman - Matthew Vaughn
Pourquoi j’ai aimé ?
Si il fallait résumer en une seule phrase, je crois que cela serait : « parce que Matthew Vaughn aime tuer des gens, qu’il ne s’en cache pas, et qu’ils nous montre comment il fait ».
Kigsman est un film qui prend les conventions du film d’espionnage anglais (ainsi que des romans dont le genre est tiré ; Ian Fleming se retourne dans sa tombe, et John le Carré le ferait aussi s’il n’était pas encore bien vivant ) et, là où il aurait pu se contenter de s’asseoir dessus, leur envoie un signe “affectueux“ du majeur à chaque nouveau plan.
Colin Firth et le parapluie, symboles du flegme anglais sont ici transformés en armes surexcitées (c.f. la scène de l’église, où Colin Firth, dans un plan séquence irréel, démoli un par un chaque fidèle d’une secte, sur fond de Lynyrd Skynyrd, en s’aidant par exemple… des barrières fermant les bancs !) ; Samuel L. Jackson interprète un archétype du méchant manichéen… qui zozote ! Et si il fallait décerner une récompense de l’acteur qui se fait le plus plaisir en jouant son rôle de 2015, je crois qu’on pourrait lui la donner sans hésiter ; Mark Strong et Michael Caine jouent des rôles qui sont ceux qu’ils jouent habituellement - des hommes de pouvoir - mais en y ajoutant une petite touche de sarcasme du plus bel effet ; enfin, Taron Egerton livre une performance convaincante, avec une belle présence par rapport aux monstres sacrés avec qui il partage l’écran!
Dernier point, sur lequel je ne m’étendrai pas : la réalisation. Inventive, avec un superbe violence graphique, on se croirait dans un comics. Marvel et DC ont du souci à se faire.
Pourquoi je n’ai pas aimé ?
La résolution - bien qu’en tout points hilarante - et à mon sens un peu rapide. En effet, après deux heures où chaque scène a surpassé la précédente, on s’attend à un climax qui dépasse l’entendement. Et ce climax, malgré son très haut niveau, ne dépasse justement pas l’entendement. Mais heureusement, la toute dernière scène (avec un Mark Strong plutôt espiègle) vient résumer l’essence de tout ce qu’on a vu précédemment, et conclut en beauté.
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