Vous reprendrez bien un peu de... whiskey ?!

Un film de Matthew Vaughn, 
Avec Taron Egerton, Julianne Moore, Colin Firth, Mark Strong, … 

Kingsman : Le Cercle d’Or avait pour mission de succéder à un premier volet dont les mérites ne sont plus à vanter. 
Si Matthew Vaughn avait refusé de tourner Kick-Ass 2, les facteurs “succès“ et “style/imagerie“ de Kingsman premier du nom sont sans aucun doute deux raisons pour lesquelles il s’est attelé à la réalisation du deuxième. Qui d’autre que lui pouvait continuer d’explorer le monde chaotique et irrévérencieux qu’il a mis en place avec brio ?  

Tout d’abord, le style Vaughn (tant dans l’écriture que dans la réalisation) s’affirme et s’affine toujours plus (malgré une scène d’introduction sur-dosée qui devient illisible et incompréhensible) ; la caméra est plus libre que jamais et certaines scènes idées de mise en scène sont très bonnes (c.f. ce qu’il se passe dans la tente à Glastonbury). 
Le scénario est une sorte de gigantesque dérapage contrôlé (comment ne pas employer l’adjectif ‘jouissif’ ?) où le burlesque purement visuel a toujours bonne place. La surenchère permanente parvient toujours à apporter un effet de surprise, et le spectateur est baladé sans autre choix que d’écarquiller les yeux à chaque nouvelle trouvaille du réalisateur. On pourrait lui reprocher certains ‘raccourcis’, mais ce serai nier l’essence des Kingsman qui consiste finalement en une action permanente qui ne connaît pas le mot “conséquences“.
Il y a tout de même une facilité scénaristique qui n’a pas d’autre intérêt que de combler inutilement une intrigue déjà fournie : grâce à nos amis américains, un tir à la tête à bout portant n’est désormais plus mortel. Dans le pire des cas, vous en ressortirez avec une petite amnésie. Mais, là encore, un petit choc émotionnel et vous voilà prêts à repartir sauver le monde. On l’accepterait volontiers, le mettant sur le compte du monde ‘1.1’ dans lequel les protagonistes évoluent si cela n’était qu’un détail ; le film basant deux de ses événements majeurs là-dessus, cela paraît difficilement justifiable. 

Ensuite, un sans faute pour le casting. Les interprètes des trois Kingsman principaux demeurent au top (mention spéciale à Taron Egerton qui est même meilleur que dans le premier opus) ; leurs antagonistes ne se contentent pas de n’être que des ‘gueules’ mais apportent tous une couleur à l’oeuvre. Julianne Moore, antagoniste principale, prend la suite du gigantesque Samuel L. Jackson/Valentine. Hors de sa zone de confort, elle est très convaincante, même si d’une certaine manière son rôle a moins d’aspérités que celui de son prédécesseur. 
ET IL Y A ELTON JOHN DANS CE FILM.
On regrettera simplement que Channing Tatum soit rapidement mis de côté, presqu’uniquement pensé pour teaser un troisième volet.
Dilemme, peut-être également, sur la place des femmes dans le film : pour une oeuvre se voulant parodie voir satyre des films d'espionnage classiques, elles y sont étrangement toutes représentées en femmes-objets/buts... exactement comme dans les classiques du genre, donc ?

En définitive, Kingsman : Le Cercle d’Or est une réussite. On pourrait choisir de s’attarder sur un certain nombre de points qui auraient mérité d’être retravaillés ou précisés, néanmoins, dans sa globalité, il demeure cohérent et fort plaisant à regarder. 


Le Cercle d’Or est donc la digne suite de son prédécesseur. Si vous aviez adulé le premier, celui-ci vous conviendra tout autant ; si vous n’avez pas apprécié (ou pas vu) le premier, ce n’est pas la peine d’essayer : le taxi des Kingsman a un système de reconnaissance digitale sur la portière, et ne se prend pas en marche. 

Commentaires

LES PLUS LUS