Harry Potter 9, mais pas trop
Avec Eddie Redmayne, Ezra Miller, Katherine Watson, Colin Farrel et Dan Fogler
Qui mieux que David Yates pouvait s’atteler à la réalisation du spin-off d’Harry Potter ? Hum
Non, objectivement, même si ça ne vole toujours pas haut, Yates s’en tire beaucoup mieux que pour les derniers opus de la saga originelle. Même si son style demeure toujours très conformiste - voire convenu -, il a parfois de bonnes idées, notamment quand il décide de “poser“ son image sans foncer tête baissée vers l’action (blockbuster style).
De plus, l’esthétique du film constitue son véritable point fort : même s’il laisse présager un aspect “tout mignon tout gentil“ dans ses premières minutes, le côté sombre apparaît rapidement. Les rapports entre le monde bigarré de Nobert Dragonneau et les forces maléfiques qui le menacent sont bien rendus. Les créatures numériques sont pour la plupart très bien modélisée et intéressantes visuellement, sans doute 100% adéquates à la vision de JKR.
Même si les personnages principaux équilibrent bien leur présence à l’écran, l’interprétation de Katherine Waterston n’est pas des plus convaincantes ; on lui préférera Eddie Redmayne - qui aurait cru que je puisse dire ça un jour ? - même s'il est à peu près aussi expressif que sa valise, et son sidekick, le truculent Dan Fogler, dont les interventions sont très bien pensées, et dosées.
Par contre, le film s’égare dans sa dernière partie, proposant des scènes de destruction massive à la Avengers, qui sont hors propos et saturent vite l’image comme l’esprit.
De même, sa manière de faire d’exagérés clins d’oeil au fan (le pendentif de Graves, suivez mon regard…) est un assez abusive, dans le sens où le profane se retrouve laissé pour compte par l’intrigue pendant un long moment.
Fantastic Beasts est donc tout de même un film correct, un presque bon spin-off et laisse quand même présager des suites intéressantes si ce n'est qualitatives (bien que très calibrées).
Commentaires
Enregistrer un commentaire