4 héroïnes, 4x plus bordélique

Orpheline, un film d'Arnaud des Pallières
Avec Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Gemma Arterton 

Ennuyeux et malaisant : un film qui passe clairement à côté de son sujet. 

Bien que très clair dans son idée de départ - traiter la vie de son héroïne à différents âges, et de ses rapports familiaux -, le film l’est beaucoup moins dans sa restitution formelle. 

De fait, c’est une grand fouillis à la linéarité déconstruite et emmêlée,  qui n’apporte rien si ce n’est de l’incompréhension. Ce ne sera d'ailleurs pratiquement qu’à la fin du film que le spectateur qui n’a pas lu le synopsis - moi, en l'occurrence - se rendra compte qu’en fait, ces quatre personnes n’en sont qu’une. 

Son propos n'est même pas intéressant en définitive : il explique par, l'enfance et la paternité comment une adorable petite fille a pu devenir ce qu'elle est aujourd'hui, soit une pseudo-délinquante pseudo recherchée par la police (mais qui enseigne tranquillement dans une école primaire en attendant). 

En termes de jeu des actrices, on peut très nettement opposer les jeunes filles qui jouent Karine jeune à Adèle Haenel et Adèle Exarchopoulos. Ces dernières se contentant de minauder et de jouer les égarées, on se rend vite compte de la qualité d’interprétation des deux jeunes actrices qui restituent un personnage plein de vie avec mesure et émotion. 

Pour Gemma Arterton, c'est plus simple : elle n'a jamais aussi mal joué. 

Le film, interminable, nous a déjà perdus depuis longtemps quand dans son dernier segment lui aussi abandonne tout semblant de logique, décidant d’entrainer Adèle Haenel et Jallil Lespert en Géorgie. Après un ridicule accouchement - mais quel surjeu ! - en Roumanie, on est content de pouvoir sortir de la salle. 




Commentaires

LES PLUS LUS