Carnets du FIFIB : Édito 2020

Édito pour la Gazette du FIFIB 2020#2, le 19 octobre 2020. 


Le FIFIB est une suite de chances. Chance de voir se succéder des salles combles, de pouvoir discuter et d’entendre converser à nouveau entre les rangées. Chance de pouvoir aller au cinéma à 21h alors que ce n’est plus aussi évident (légalement parlant). Chance d’être témoins de l’émotion d’une réalisatrice ou d’un réalisateur qui offre son film pour la première fois à son public. Chance de voir un acteur rayonner en évoquant un projet pour lequel rien n’était joué. Chance de ne voir que des films avec Laetita Dosch pour les plus atteints d’entre nous. 


Chance de voir des films exigeants qui, eux, ne déserteront pas les salles. Chance de se faire recaler parce que la salle est déjà pleine (il faut y croire à celle-ci, je vous l’accorde). Chance de les voir avant tout le monde. 


Le FIFIB est la preuve que tout cela a encore un avenir et un public, que certains et certaines y croient, passionnés et mordus. Le FIFIB fait un pied de nez aux majors qui cèdent aux sirènes du streaming. Le FIFIB rend les salles aux films qu’elles méritent. Le FIFIB vibre avec Sacha sous le regard de Sébastien Lifshitz, s’envole avec Youri, bronze avec Michel Houellebecq (ou pas?), pleure avec Frankie Wallach et se bat avec Han Dong. Le FIFIB vit, et le cinéma avec lui. 


AP

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