[Billet] La gloire de mon Lacoste

Mes jours de gloire, un film d'Antoine de Bary

avec Vincent Lacoste, Noée Abita, Christophe Lambert, ...

Vincent Lacoste est un excellent acteur. Coup de chance, regardez l’affiche, en voici une dizaine pour le prix d’un. Au-delà de ça, cette affiche ne dit pas grand chose de ces fameux « jours de gloire » : dans le film, il n’y a qu’un seul Adrien, son personnage. On aimerait bien qu’il change, d’ailleurs ; c’est peut-être là tout le propos du film. 

Vincent Lacoste n’est pas de ces acteurs dont on peut dire qu’ils ne jouent plus tant ils jouent toujours le même rôle : il incarne toujours le même personnage, certes, mais ne l'interprète pas toujours de la même manière. 

Dans Mes Jours de Gloire (qui, attention, n’est pas une comédie), il touche à une certaine fragilité qu’on ne lui avait jamais prêtée jusqu’alors : Antoine du Bary filme l’atterrissage brutal d’un jeune homme qui se rend compte qu’il est minable. Lacoste, 27 ans et 26 films à son actif (lui), est loin de jouer son propre rôle ; il le joue pourtant avec une sorte de réflexivité très agréable. 

Une fois dépassés les instants de grâce d’une introduction burlesquement suspendue, Mes Jours de Gloire est indéniablement un film de mec. Antoine de Bary semble obsédé par certaines choses - ce dernier adjectif est choisi à dessein. Les angoisses du personnages de Vincent Lacoste semblent majoritairement concentrées autour de l’image qu’il a de sa virilité - de là à comprendre qu’il ne sort de l’hôpital psychiatrique que grâce à une érection finale, il n’y a qu’un pas. Dommage de finir là-dessus.