Carnets du FIFIB - EDITO 2019


Édito pour le n°1 de la Gazette du FIFIB 2019.


Le FIFIB c’est avant tout des rencontres, mais plutôt - franchement - pas celles que décrit Otis/Édouard Baer dans Mission Cléopâtre. Des rencontres qui, toutes multiples et protéiformes qu’elles sont, n’ont rien d’aléatoire. 
D’un côté, des cinéastes qui présentent le produit de leur travail acharné ; de l’autre, des spectateurs qui ont passé l’année à aiguiser leur(s) esprit(s) et affûter leur sens 
Pas de hasard, simplement peut-être des subjectivités. 

Le FIFIB c’est avant tout des rencontres, mais des rencontres d’intellect à intellect. 
Un film c’est une vision du monde façonnée ; un spectateur, en quelque sorte, c’est une vision du monde à façonner.
Cinéaste versus cinéphile c’est d’une certain façon le plus beau des combats. Combat au sens noble bien sûr : faire un film c’est se bagarrer pour une cause ; l’apprécier c’est y adhérer. 

Les films du FIFIB existent pour de multiples raisons ; les films du FIFIB ont tous quelque chose à délivrer ; les films du FIFIB sont parfois durs, parfois crus, parfois beaux - ils ne sont jamais trop. 
Les films du FIFIB sont faits par des pointures ou par de futurs cinéastes importants à travers modes de production alternatifs. Il n’y a pas un film « type » FIFIB mais simplement un adjectif : « pluriel ». Il y a autant de films que de propositions et on ne peut que s’en réjouir. 

Le FIFIB c’est plus que quelques lieux dans Bordeaux hâtivement ralliés par des festivaliers. Le FIFIB c’est pendant une semaine un état d’esprit, de l’Utopia à Mably. 
La preuve en constante actualisation qu’un autre cinéma est possible ; le constat enfin qu’il existe un public passionné pour ce cinéma. 

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