Carnets du FIFIB - Der Boden unter den Füßen
wenn alles zusammenbricht - es tut mir leid
La nuit, Lola ment - si vous lui demandiez, elle ne dirait pas qu’elle ment mais qu’elle cloisonne. Lola contrôle et Lola
s’excuse. Lola ne révèle rien, pas même à la femme de sa vie. Lola a une sœur malade, mais semble avoir réussi à la
contenir aux frontières de son existence.
Lola est la plus brillante des consultantes, une « encyclopédie vivante ». Lola repousse les avances d’un client à la
masculinité déplacée ; Lola est en burn-out, ou serait en burn-out wenn es nicht nur ein Mode wäre. Lola présente des symptômes inquiétants ; si seulement elle laissait quelqu’un d’autre s’en apercevoir.
Lola (Valerie Pachner) est un personnage puissant, singulier mais une femme brisée. La cinéaste autrichienne Marie
Kreutzer filme sa vie parfaitement réglée en présageant que ça ne peut pas durer : Der Boden unter den Füßen est un film
sur une rupture, un film sur un fil qui se casse après avoir trop été étiré.
Les acteurs évoluent dans des décors si banals et morose qu’on est à deux doigts du frisson houellebecquien. Pour autant,
le travail de la directrice de la photographie Leena Koppe est splendide : le film est tourné en 35mm et en lumière -
presque - naturelle, donnant une géniale impression de naturel légèrement amplifié.
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