Bienvenue à Suburbicon

Suburbicon, un film de George Clooney 
avec Matt Damon, Juliane Moore et Oscar Isaac

L’ombre des frères Coen - auteurs du scénario - plane de manière permanente sur l’oeuvre, sans pour autant que cela ne fonctionne… entendez par là, sans que ce soit une comédie cynique aussi acerbe que déjantée.

Car, au delà du fait que George Clooney n’est pas un bon réalisateur du pur point de vue de la technique (il ne parvient pas à donner du sens à ses images, et tombe dans la plupart des écueils de réalisation ‘kitsch’) ; rien n’est abouti. Clooney ne va jamais assez loin, comme s’il se retenait poliment pour ne pas choquer la ménagère de plus de 50 ans à qui il vend habituellement les capsules Nespressos. Un certain nombre de concepts sont lancés, beaucoup de choses sont évoquées, mais rien n’est mené à bout. Le film est désespérément vain. 

L’exemple le plus flagrant restant l’histoire qui se déroule en parallèle de celle de la famille de Matt Damon. Une famille noire s’installe dans la ville parfaite - et parfaitement blanche - de Suburbicon, et est victime d’un lynchage quotidien. Ce qui n’a absolument aucun impact sur quoi que ce soit. Clooney en fait une toile de fond pas même intrigante ou libre d’interprétation, puisque désespérément muette. L’histoire principale reste quant à elle d’un ridicule rarement atteint. 

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